Thursday, June 18, 2009

Ici comme dans mes souvenirs

Tous les jours je roule 20km pour me rendre au site et revenir. Je me sens en super forme même si j'ai un peu mal aux jambes.

Le soleil se pointe quelques fois par jour, entre deux averses, ou entre les nuages gris blancs et bleus. Le paysage ici ressemble à mes souvenirs d'enfance de la campagne du Bic. Des collines vertes et jaunes qui seront bientôt couvertes de petites fraises et des averses à grosses gouttes qui se transforment en orage et le soleil revient de nouveau.

Quand on pédale entre la ville et l'aéroport on traverse une zone boisée, plusieurs rangées d'épinettes serrées, collées les unes contre les autres. Les arbres ici sont grands, malgré l'hiver qui sévit comme chez nous avec des températures plus que froides et de la neige, de la neige. Je ne sais pas pourquoi les arbres poussent si bien. Mais quand on roule entre les arbres, le vent qui nous souffle dans le visage et nous empêche d'aller trop vite, ce vent amène toutes les odeurs du bois et je repense à mon été passé en Abitibi à travailler dans la forêt. Les chemins de bois en pick-up, quatre roues, à pied. Les barrages de castor à traverser, les bleuets sauvages, les crottes d'ours, les perdrix camouflées et les crapauds qui se cachent dans les flaques d'eau. L'odeur des épinettes goûte le gin et je repense à Mel et nos soirées intoxiquées à l'alcool, à rire et des fois vomir le lendemain.

Ici la ville est toute petite et cet après-midi en arrivant au coffee shop la jeune fille avait déjà préparé mes deux verres (un pour moi et un pour un collègue). Elle a vu mon pick-up et elle savait ce que j'allais commander, deux double-shot americanos in a small cup. Au magasin où on est allé chercher nos crayons, papier collant, brocheuse, etc, ils m'ont demandé où je m'étais caché cet hiver comme ça faisait longtemps qu'ils ne m'avaient pas vu. Ici je travaille fort, les journées passent vite mais le temps passe comme il doit passer dans une petite ville. Aujourd'hui je me suis rappelé mon été passé à Murdochville et comment on s'est amusé, à sortir à l'Equinoxe, comment je me sentais chez moi avec tout le monde qui me reconnaissait et m'accueillait chez eux.

Hier on est sorti au bar, trop tôt pour une petite ville. À 10 heures le bar était vide. À minuit le bar était déjà plus rempli, je regardais les jeunes (haaaa ha je vieillis) danser et boire et je suis devenue toute nostalgique du temps où Chantal et moi on sortait au Chiffre de Nuit à toutes les semaines, juste nous deux ou avec la gang de fille. J'ai repensé aux joies de sortir à Rimouski un soir de semaine quand j'avais 17 ans.

J'aime les petites villes, l'odeur des épinettes, les collines vertes sous les nuages bleus, mes souvenirs plein la tête et tout ce qui m'arrive aujourd'hui.

1 comment:

  1. Le chiffre de nuit plus qu'une habitude un besoin hahahhahahaha

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