Tuesday, February 15, 2011

Écrire plusse

J'aimerais ça écrire plus souvent.

Donc je vais trouver le temps.

Bye

Thursday, December 16, 2010

Ma vie dans un sac ziploc

Le dernier mois fut fou.

J'ai déménagé. Dans des boîtes ou dans les poubelles, mes objets se sont empilés, emmelés, ont disparu ou ont été donnés. J'ai ramassé mes vieux cheveux tombés dans l'évier, dans le bain, derrière la porte, dans un coin puis l'autre, sur le tapis, sous la table, sur le divan. Au sous-sol j'ai ouvert des boîtes fermées depuis quatre ans pour les vider, grimper par-dessus les tas de babioles que je venais de former, classer ce que je garde pour décider d'en jeter plus de la moitié. Toute seule à lutter contre une des dernières traces de mon passé. Cette fois ça ne m'a pas vraiment fait quelque chose.

Aves mes amies on joue à la vedette et on vit nos soirées comme si c'était la première ou la dernière fois qu'on pouvait s'amuser autant. On a mis nos plus belles petites robes, j'avais mes collants métalliques et à l'Hôtel Vancouver on a prétendu être invité au party de bureau dans la salle de bal. Dans notre folie alcoolisée j'ai échangé ma sacoche avec une autre fille et le lendemain mon portefeuille avait foutu le camp.

Le lundi je déménageais et sans carte de crédit ou permis de conduire je me suis débrouillé pour louer un camion et y mettre tout ce que je possède comme un jeu de bloc lego géant fait de bois, de carton et de mousse de divan. Mes amis extraordinaires m'ont preté leurs bras, leur grand coeur et quelques billets de 20$ pour m'aider à survivre à cette journée épuisante. Après avoir tout trimballé mon stock à l'est de la ville, au comptoir de la banque quand la dame m'a dit qu'elle ne pourrait me donner une carte de guichet si je n'avais pas de "photo ID", j'ai éclaté en sanglot. Fatiguée, affamée, sale, des visions de mon dernier appartement à frotter et de ma nouvelle chambre s'écroulant sous le poids de mes boîtes prêtes a éclater, j'avais juste besoin de savoir qu'au moins mon argent était au chaud et au sec en m'attendant derrière la petite porte à billet du guichet automatique. On m'a donné une carte. Je suis allé chez McDonalds.

Pendant deux semaines, avant de ravoir mes cartes de crédit, mon passeport, j'ai trimballé ma carte de guichet et ma passe d'autobus dans un sac ziploc.

J'ai pleuré au bureau en croulant sous le stress mais c'est déjà passé. Pour Noel on m'a donné une augmentation. En 4 ans mon salaire a grimpé de 48.4%. Moi même je n'y crois pas vraiment.

J'ai monté des montagnes en raquettes pendant toute une fin de semaine.

J'ai eu deux rhumes.

Moins deux dents de sagesse.

Du rodéo et des moments sans pareil de légereté et impulsion.

Un nouveau quelqu'un qui s'intéresse a moi, une distraction comme dirait la psy de mon amie nouvellement divorcée.

Des concerts et des soirées bien arrosées.

Des nuits à cheval et en vélo toute seule sans besoin de personne.

Une nuit avec 18 autres amis dans une cabane sur la montagne.

Une journée de semaine à la maison pour écouter des films et me moucher.

Et toujours mes cartes dans un sac ziploc.

Friday, November 12, 2010

ZZZzzzzzz

On est vendredi soir, 10h30. La cuisine est nettoyée, les muffins sont dans le four, un film que j'ai vu 10 fois déjà à la télé. Je suis allé voir mes boîtes en bas dans le locker pour commence à planifier mon déménagement, ce que je garde, ce que je jette, j'ai fait une liste de choses à faire la semaine prochaine - pour chaque jour de la semaine - en prévision de mon déménagement, j'ai fait environ le trois quart de mes changements d'adrese.

Demain je pars en camping dans le froid du mois de novembre, avec certains de mes amis et je sais que j'aurai une bonne fin de semaine, à rire et boire et me tenir au chaud près du feu.

Hier je suis allé avec des amies voir un concert avec guitares électriques, batterie, ukulélés, violons, trompettes, trombones, voix sublimes et moments me donnant des frissons.

Mercredi soir j'ai invité une amie à souper et on est allé au cinéma.

Lundi, Mardi, Jeudi, Vendredi j'ai monté à cheval.

Lundi, Mercredi j'ai couru 5 km.

Lundi, Mardi, Mercredi, Vendredi j'ai travaillé.

Entre tout ça j'ai pédalé de la maison au bureau au Skytrain à l'écurie à l'épicerie chez des amis.

Ce soir je ne fais rien à part m'occuper des mes affaires sans me faire de mauvais sang en pensant que je suis toute seule au monde jusqu'à la fin des temps. Et ça me fait du bien.

Je suis très chanceuse d'avoir trouvé l'écurie où je peux aller en vélo et où Griffin est si bien MAIS j'ai besoin de m'ajuster à tant d'exercice. J'ai tout le temps faim et je dors comme une buche. Mon cerveau libre de (presque) toute anxiété. La paix. Je le sens quand je monte à cheval, je suis vraiment plus relaxe. Mon cheval est soudainement si réceptif et détendu et souple et facile à monter. Mon lit est si confortable. Ma vie est si belle.

Points négatifs: la pluie, le froid, le manque d'heure dans une journée.

Pourtant quand je pars sur le terrain c'est tellement différent. On travaille 10, 12, 14 heures et on trouve quand même l'énergie et la volonté de sortir se souler la gueule une ou deux fois par semaine. On est fatigué à vouloir des fois dormir sur place ou arracher la tête de nos collègues. Comme si on avait BESOIN de vivre des émotions encore plus forte, de faire quelque chose de drastiquement différent et fou et vivre dans un monde glamour où on est des vedettes et des rock stars, des top modèles, exceptionels et différents, pas juste nous tout simplement.

Live fast, die young, it's better to burn out than fade away bla bla blaaaa. Ce soir je me sens un peu plus vieille et fatiguée, mais c'est correct je fais juste reprendre des forces pour demain.

Pourquoi

Pourqoi les journées sont si courtes?

Pourquoi Jerry Maguire est à la télé?

Pourquoi la fatigue?

Pourquoi j'ai pas ralenti avant?

Pourquoi pas d'argent?

Pourquoi pas d'amant?

Pourquoi quand même, le bonheur?

Tuesday, November 9, 2010

Depuis que

Le vin blanc comme le bout de mes orteils ce soir au vent.

J'ai mal aux cuisses, aux mollets mais je sens que tout devient plus facile, quand je roule, quand je cours, quand de mes jambes de petite fille je pousse ces 1800 livres de muscle et d'os et que de mes bras aux mini muscles et mes abdos et mes fesses retiennent l'énergie générée pour la transformer en équilibre en légereté.

Sous la pluie j'ai les pieds dans mes bottines imperméables et rien sauf le vent qui m'arracherait bien la tête si je le laissait faire, rien sauf les bourrasques téméraires qui balaient la plaine de la banlieue humide ne m'empêche de rouler et d'avancer, au chaud dans mon manteau de pluie qui ruissellera bientôt de sueur à l'intérieur.

Depuis que j'ai vu mes amis du Québec et ma famille, que j'ai marché sur le pavé de la ville et couru entre Sillery et Sainte-Foy, depuis que j'ai revécu mes années d'université avec des gens de mon âge aux blessures semblables aux miennes et revu ces nouveaux parents je me sens bien, sécure, bercée par l'amour de ceux qu'on revoit seulement une fois par année mais avec qui le temps ne semble pas passer ailleurs que par les mots et les gestes qui s'emmellent alors qu'on est ensemble, peu importe où ou quand ou si on se reverra et pourquoi.

Depuis que je suis revenue c'est cours et trotte et galope et plie la nuque et sors l'épaule et les postérieurs hors du cercle je relâche ma rêne intérieure et tends ma rêne extérieure pour conserver l'incurvation, les hanches ouvertes et les épaules détendues, jambe droite, main droite, relâche, ouvre la porte et montre lui qu'il ne peut pas se pointer le bout du nez dehors, ne fait pas tout le travail pour lui, fais juste lui montrer, si tu sais ce que tu fais il finira par comprendre. Et lui il avance et il tourne et il se plie à mes demandes sans se demander pourquoi, et il flotte et parade et me rend si fière car pour les autres ça à l'air si facile.

Depuis que je suis revenue c'est court et roule et regarde ton écran d'ordinateur le jour en attendant que le soleil se couche à 4h30 pour pouvoir sortir et vivre la vraie vie qui consiste à se fatiguer pour bien dormir la nuit et être en forme devant l'écran le lendemain matin.

Depuis que je suis revenue je me demande quand et où je repartirai mais je sais que la campagne du nord-est de Richmond, entre les ponts, les autoroutes et les entrepôts m'accueillera toujours quand j'aurai envie de fuir la ville qui m'apelle et m'intrigue. Des fois j'aimerais mieux juste porter mes pantalons d'équitation et aller au lit avec du foin dans les cheveux et de la poussière dans les yeux, tous les jours, tout le temps, jamais loin de ma vraie vie, de mes amours et ma folie.

Tuesday, November 2, 2010

Early Morning

Je me fais réveiller par mon téléphone qui vibre à 6h30 ce matin, remplie à craquer de bonnes intentions et la journée déjà toute planifiée, organisée, rangée, la veille en sautant au lit pour passer de l'autre côté. Il vente et il pleut, toute la nuit quand je me réveille pour me retourner, j'écoute la pluie et j'entends le vent qui pousse les feuilles mouillées en tas morveux sur les trottoirs glissants.

Ce matin à 6h30 je décide qu'il est trop tôt et qu'il ne fait pas assez beau. Je suis fatiguée et je ne peux pas m'imaginer en vélo sur River Road à pédaler contre le vent sur la plaine plate et ouverte de Richmond juste au bord du Fraser brun qui se jette dans l'océan bleu juste derrière moi. Je gratte la croute qui m'a coulé des yeux pour se coller sur le haut de mes joues, me retourne et me rendors.

Je me réveille et conduits vers l'écurie. Griffin, poilu et chaud, mon mur de chair et de sang bouillant sur qui je me blottis pour oublier ma fatigue éternelle et le froid qui s'installe avec l'hiver qui arrive. Je cours vers le bureau, le bike shop, la douche, mes bagages pas prêts, les courriels et appels de mon équipe sur le terrain, vers le skytrain en trainant ma valise à roulette, les pieds dans le train à 3heures alors que mon vol part à 4h. Je cours pour m'enregistrer à temps, passer la sécurité, j'arrive à temps, ma technique de rock star utilisée plusieurs fois lors de mes voyages en avion, presque infaillible, les fesses dans mon siège, je ris de ma chance, toujours à la dernière minute et toujours aussi naïve, me disant qu'on ne peut jamais vraiment manquer un vol. Pas cette fois-ci. Les lumières des villes sous moi alors que je suis assise dans le ciel, dans le noir, dans le vide, dans rien. Qui roule dans ces voitures sur les autoroutes illuminées, qui habite ces maisons de quartiers en demi lunes avec piscines rondes dans la cour, que contiennent ces entrepôts et qui conduit le chariot à bagage à cette heure de la nuit. Qui dans l'avion comme moi viens en vacances à la maison, qui d'autre ne sait pas où la vie l'emmenera, sans plans, sans placements, sans enfants, avec juste un mal de dos pour se rappeler qu'on ne peut pas prétendre avoir 20 ans jusqu'à la fin des temps, qui d'autre à envie de se lever pour danser dans l'allée un verre à la main?

À l'aéroport de Montréal j'arrive à minuit et c'est vide. Personne. Je m'assois au bar et boit une bière toute seule à une heure du matin en répondant à mes courriels du travail. Personne autour. YUL est différent et me semble sauvage et froid, vide, étrange, comme si j'étais dans un building en blocs lego blancs. Je marche et j'attends que le sommeil vienne me chercher mais même lui est absent et maintenant il est quatre heures du matin et l'endroit s'anime tranquillement.

Sunday, October 31, 2010

Dance Party

Halloween, une raison de plus pour faire la fête. Une raison de plus pour se rassembler et boire et rire et... DANSER!

Encore une fois hier j'ai compris pour ce qui me semblait la première fois, encore, que l'amitié, les histoires qu'on crée nous-même, les souvenirs qu'on mets en scène tous ensemble, ce sont les piliers de mon être tout entier, de mon existence, une de mes raisons de vivre. Encore une fois les occasions où on se rassemblent, comme hier, me semblent extraordinaires, folles, fortes. Alors qu'on danse dans le salon chez Ryan devant la télé qui nous joue nos vidéos préférés sur youtube, alors qu'on sort s'asseoir sur le balcon, assis trop serrés, alors qu'on s'empile sur le plancher en riant aux larmes, pendant qu'on se mixe des drinks dans la cuisine et qu'on se raconte des secrets dans les toilettes, je m'émerveille devant la beauté de la nature humaine et devant l'homme comme animal grégaire qui n'a plus à chasser ou se préoccuper de sa survie, qui se regroupe pour tout simplement vivre et respirer le même air aux odeurs de rhum et de bière. Les bons moments qui ne sont jamais assez nombreux mais qui nous comblent tellement, je réalise à tous les jours la chance que j'ai d'avoir ce groupe d'amis dont je fait partie, de partager mes plus belles années avec ces gens qui m'aiment et m'acceptent. Merci la vie de m'avoir amené jusqu'à eux.

Je me sens très chanceuse aussi d'avoir trouvé Griffin il y a trois ans et de pouvoir aujourd'hui me dire qu'enfin j'ai réalisé mon rêve, que j'ai mon ami, mon animal de compagnie, ma grosse bête avec qui j'apprends. Très chanceuse d'avoir trouvé Janice et son écurie aux portes de la ville, où je me rends en vélo. Chanceuse d'avoir un travail que j'aime avec des gens que j'aime encore plus. Chanceuse de pouvoir dormir d'un sommeil profond à tous les soirs. Chanceuse de vivre une vie si intense et remplie.

Hier j'ai tellement dansé.

Euh on dirait que mon lien marche pas... allez voir la plutot :
http://www.youtube.com/watch?v=wavpWRK6IX8