Tuesday, November 24, 2009

depuis la pluie

Une semaine depuis la pluie du Pineapple Express. Elle s'est calmée un peu mais est toujours là, comme l'inconfort et la légère douleur dans mon genou moelleux. Mardi jeudi matin je vais faire mes exercices pour aller mieux, je ressort de là avec moins d'argent en poche et les yeux lourds d'avoir pleuré de frustration. Je veux, je veux mais c'est si long. Ça reviendra. En attendant j'attends lentement que Noel arrive pour me changer les idées.

Griffin s'amuse avec ses amis et se fait gratouiller le samedi.

Ma nouvelle chambre est juste à côté de l'escalier et j'entends les allées et venues de tous le soir alors que le mur tremblotte lorsque quelqu'un claque la porte. Avant ma coloc et moi avions nos chambres si rapprochées et séparées par des murs si fins qu'on entendait tout ce que l'autre faisait et maintenant nous sommes séparées par le salon et par moments je vis un peu d'anxiété de séparation puisque je ne sais pas ce qu'elle fait lorsque moi je suis dans mon lit à attendre sagement le sommeil.

Ce soir je suis allé à l'autre appart que nous avons jusqu'à la fin du mois pour y faire un peu de ramassage et c'est troublant de voir qu'en trois ans j'ai sali et usé l'endroit à ce point. Mon tapis de nouvelle chambre est tout blanc tout propre et j'imagine la couche de crasse qui s'y sera établie quand je repartirai d'ici.

J'ai les idées en vrac et la tête ailleurs un peu obligée à m'arrêter et ralentir, mais comme je n'aime pas ça je me force à m'étourdir en faisant des trucs moyennement intéressants mais plutôt occupants comme travailler, dormir, écouter des films sur mon ordi et m'assoeir le regard dans le vide sans rien penser puis soudainement me trouver fatiguée et me demander pourquoi j'ai pas le temps de rien faire d'amusant, de surprenant, d'excitant, d'emballant. Ah oui oui c'est pas le temps c'est l'énergie. J'écris ceci de mon lit.

Bon quand même il y a quelques chapitres excitants, des escapades secrètes, des rendez-vous cachés, des moments où le coeur bat plus fort, des rencontres inédites, mais tout ça se passe trop vite, tout ça est trop près de moi, donc je n'en parle pas. En surface l'eau du lac est calme, plus creux il se fait tard, mon corps aujourd'hui se sent vieux, je dormirai beaucoup pour pouvoir repartir de plus belle bientôt.

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