Sunday, October 31, 2010

Dance Party

Halloween, une raison de plus pour faire la fête. Une raison de plus pour se rassembler et boire et rire et... DANSER!

Encore une fois hier j'ai compris pour ce qui me semblait la première fois, encore, que l'amitié, les histoires qu'on crée nous-même, les souvenirs qu'on mets en scène tous ensemble, ce sont les piliers de mon être tout entier, de mon existence, une de mes raisons de vivre. Encore une fois les occasions où on se rassemblent, comme hier, me semblent extraordinaires, folles, fortes. Alors qu'on danse dans le salon chez Ryan devant la télé qui nous joue nos vidéos préférés sur youtube, alors qu'on sort s'asseoir sur le balcon, assis trop serrés, alors qu'on s'empile sur le plancher en riant aux larmes, pendant qu'on se mixe des drinks dans la cuisine et qu'on se raconte des secrets dans les toilettes, je m'émerveille devant la beauté de la nature humaine et devant l'homme comme animal grégaire qui n'a plus à chasser ou se préoccuper de sa survie, qui se regroupe pour tout simplement vivre et respirer le même air aux odeurs de rhum et de bière. Les bons moments qui ne sont jamais assez nombreux mais qui nous comblent tellement, je réalise à tous les jours la chance que j'ai d'avoir ce groupe d'amis dont je fait partie, de partager mes plus belles années avec ces gens qui m'aiment et m'acceptent. Merci la vie de m'avoir amené jusqu'à eux.

Je me sens très chanceuse aussi d'avoir trouvé Griffin il y a trois ans et de pouvoir aujourd'hui me dire qu'enfin j'ai réalisé mon rêve, que j'ai mon ami, mon animal de compagnie, ma grosse bête avec qui j'apprends. Très chanceuse d'avoir trouvé Janice et son écurie aux portes de la ville, où je me rends en vélo. Chanceuse d'avoir un travail que j'aime avec des gens que j'aime encore plus. Chanceuse de pouvoir dormir d'un sommeil profond à tous les soirs. Chanceuse de vivre une vie si intense et remplie.

Hier j'ai tellement dansé.

Euh on dirait que mon lien marche pas... allez voir la plutot :
http://www.youtube.com/watch?v=wavpWRK6IX8


Friday, October 29, 2010

Comment tuer le temps et sa santé un peu, aussi

Presque 4 mois déjà depuis le début juillet. Il y a 4 mois déjà j'étais naivement certaine de ne pas être amoureuse de Mike, l'homme fantôme. J'étais persuadée que j'allais le revoir entre mes passages dans le nord, à chaque deux ou trois semaines, qu'on allait encore se voir comme si je n'étais jamais partie alors que Novembre allait se pointer.

Déjà 4 mois alors que le summum de notre relation si jeune et prometteuse, où il affirmait que je lui manquait alors qu'il s'était absenté 4 jours. Imaginez 3 semaines. Imaginez 4 mois. La mauvaise nouvelle est qu'il n'y a rien à imaginer. Rien à faire, vraiment. J'aurai essayé. Je me dis on verra mais c'est évident qu'il n'y à plus rien à voir. Circulez.

Je crois bien que c'est fini. J'aimerais tellement faire une fille de moi et m'apitoyer sur mon sort (en public), pleurer avec mes amies de filles et maudire les hommes, me demander "mais qu'est-ce qui est arrivé", le harceler des textos en demandant des explications. Mais vraiment il n'y a rien d'autre à faire que continuer à regarder devant, j'en ai rien à foutre de me torturer l'esprit à essayer de comprendre ou encore me faire prendre en pitié par mes amies. Quoi que ça ne m'empêche pas de me sentir tout croche et triste à m'en arracher les yeux rougis par mes crises de larmes inutiles une fois de temps en temps, un soir de semaine passé 10 heures du soir quand je suis seule à la maison. Bon. Finit de me plaindre. Merci.

Sinon depuis 4 mois j'ai vécu des moments très intenses copieusement arrosés d'alcool. À 16 ans quand j'ai commencé à faire le party et à sentir le besoin d'une bière froide couler dans mes veines en pétillant d'excitation, à 23 ans quand les gin 7-up sont devenus synonyme d'un été rempli d'odeur d'épinettes, jamais je n'aurai cru qu'à 30 ans je serais toujours et encore la même soulonne de village qui essaye de boire autant que les gars mais qui se rapelle le lendemain matin que l'abus n'est pas toujours un bon choix.

Depuis 4 mois alors que j'ai travaillé beaucoup et alors que j'ai entrepris de me mettre en forme plus que jamais, j'ai aussi flotté sur un nuage aux vapeurs de jager bombs, vin rouge et bière en fut. Mal à la tête, mal au coeur, fatigue, cernes qui je crois ne partirons jamais, voilà quelques symptômes réconfortants de mes matins de fin de semaine.

Sur le terrain c'est facile de boire pour oublier qu'on est loin et qu'on s'emmerde, le secret c'est de partir sur une bonne dérape, rire, danser, et on en a pour 3 jours à se coucher à 8 heures ensuite car on doit se refaire des réserves d'énergies. En plus ça nous donne des histoires à raconter.

En ville c'est un peu plus dur à justifier, mais mon problème c'est qu'avec les horaire de 9 à 5, même en étirant la journée jusqu'à 6 heures, en faisant mon jogging et en me trouvant des activités un soir sur deux, il reste des longues heures ou je suis très lucide, réveillée et je sombre dans une mini panique à 21h30 un mardi soir en me demandant pourquoi je suis toute seule à la maison. Moment rêvé pour se faire un petit drink.... pas vraiment. Comme pour les biscuits et le nutella j'essaie de garder mes armoires libre de tout alcool, comme ça j'évite la junk food et la booze, du même coup. Si c'était juste de moi je mangerais du McDo tous les jours, j'aurai en permanence un drink à la main et je passerais encore plus de temps à perdre mon temps sur internet.

D'où l'importance de remplir mon frigidaire de fruits et légume frais, d'avoir un cheval qui m'empêche de boire ma paye, et de faire de l'exercice pour m'obliger à avoir une raison pour me lever tôt la fin de semaine - donc me coucher tôt. Ce dernier item n'étant pas toujours capable de l'emporter sur mon désir de me boire le cerveau un vendredi soir. Vendredi passé je me suis acheté une super robe bleue, je suis allé chez mon amie Kerrie avec 4 autrs poulettes, j'ai bu du vin jusqu'à ce que mes dents aient une drôle de couleur jaune-vertes, on a pris l'autobus en marchant tout croche (l'arrêt à la porte du bar, rien de mieux), et mon amie Heather qu'on a rejoint la -bas a prit le soin de me préciser 5 fois au moins que j'étais vraiment drunk. La soirée a été vraiment extraordinaire, j'ai dansé sur du hip hop, bu des gin, je me suis engueulée avec un francais vraiment enervant (pourquoi ils sont partout??), je me suis ébourrifé la crinière, pris un taxi avec des amies d'amies en essayant d'avoir l'air pas trop soule, me suis fait un macaroni sauce tomate à la maison en mettant a jour mon profil eharmony. Eille les boys qui cherchez la perle rare sur internet, la fille qui essaie de se vendre en ce moment, c'est probablement pas le genre de future parternaire stable que vous cherchez. Bonjour l'ado de 30 ans qui va se coucher à deux heures du matin avec un plat de nouilles a moitié mangé à côté du lit.

Le lendemain j'ai payé de tout mon corps en me faisant trainer hors du lit pour aller bruncher. Il a fallu que je me claque la route de vélo pour aller voir Griffin et avoir l'air top shape à l'écurie, puis, évidemment, un autre party le samedi soir. J'ai remarqué que quand je suis lendemain de veille, quand je me bats pour rester éveillée, j'ai l'impression que le temps passe très vite car finalement je ne réussis pas à faire tout ce que je veux dans ma journée car je suis très lente.

Là il est 11h30 un vendredi soir et je m'endors trop pour continuer. Je me couche tôt ce soir, j'ai un gros party demain... il faut que je me garde des forces

Friday, October 8, 2010

En ville

De retour en ville hier soir, après m'être fait bien gigoter dans l'avion turbulent. J'avais lancé une bouteille à la mer, plutôt un courriel dans le cyberespace et quelques amies m'attendait déjà pour aller prendre un verre. En traversant le pont Cambie dans l'auto de Christine j'ai senti un peu d'anxiété monter en moi, comme dans l'avion quand je me suis mise à penser que je retournais à la vie en ville. Le coeur et la poitrine qui se serrent à l'idée de l'urbanité, de la mondainerie vide, des cafés starbucks aux dimensions insencées et du magasinage pour se forcer à oublier de penser et s'endetter en se disant qu'on le mérite tout simplement. Dans la voiture à la vue des grattes-ciel illuminés sous fond de crépuscule faussement naturel, comme dans un film de batman passé au bleu minuit, sur le banc d'auto puant l'humidité et la vieille canette de red bull gisant à mes pieds, derrière les portes sales de sa voiture égratignée, roulant sur le pont par-dessus false creek j'ai vu les tours jaunâtres de lumières domestiques et riches se courber doucement pour descendre vers moi et me sentir la crinière du bout de leur nez au sommet du 20eme ou 30 étage. Je les ai vu continuer à se plier pour lentement m'avaler et me faire disparaitre moi insignifiante campagnarde de retour dans la ville qu'elle croit être chez elle. Encore une fois je me suis sentie un peu serrée dans ma propre peau.

Mais une fois arrivée et assise avec mes amies que je n'avais pas vu depuis quelques semaines je redeviens la petite clownesque frisée et j'oublie toute mon anxiété. Comme je suis reconnaissante à la vie d'avoir mit sur mon chemin ces personnes qui me supportent et sont là pour moi malgré mes absences répétées.

Aujourd'hui au travail de retour au bureau tout a changé, nouveaux meubles, nouvelles places désignées, nouvelle porte par laquelle entrer. C'est une métaphore parfaite pour ma vie qui change si vite que j'en ai encore une fois le coeur serré. Le téléphone sonne, pour le travail, pour trouver un appartement, pour Griffin pauvre petit cheval immense qui ne sait pas que je donne mon coeur et mon sang et ma paye pour lui trouver un petit coin qu'il aimera sans qu'il soit trop loin de moi. Très bientôt il va déménager et alors ma vie va changer car je sais que je vivrai mon rêve de petite fille, j'aurai mon cheval à moi tout près, il sera là, tojours là, ensemble on va pouvoir travailler et s'amuser à tous les jours, n'importe quand car il sera à moi et moi seulement. J'ai tellement peur de ne pas pouvoir m'en occuper et de manquer d'argent, je me mets à genou et lève les yeux au ciel "je promets, je promets, je ne mangerai que des sandwich au cheez whiz et du ramen, je pomets que je ne boirai pas l'argent de mon cheval, je promets une vie simple et sans souci, à l'écurie plutôt qu'en ville, je promets que je m'accomoderai de tout et payerai le vétérinaire, le maréchal, les injections, les opérations, tout ce qu'il faut pour mon trésor blanc et noir, tout ce qu'il faut pour ce monstre gigantesque pour qui je vis maintenant. J'ai peur.

J'ai mal au dos et aux jambes et je sais ce qu'est ce mal et j'ai peur de redevenir inutile et handicapée. J'ai pris mon gaba et un verre de vin et je reconnais cette sentation euphorique et assomante. La douleur me fait sentir très faible, alors que je sais que je n'ai jamais été aussi en forme. Elle me fait sentir vulnérable comme un oiseau blessé qui se cache dans un buisson en souhaitant ne pas se faire croquer par un chat ou un renard futé. Pour ma part je sais que la solution reste de bouger et continuer à foncer malgré la douleur, quand on m'a parlé de ma "douleur chronique" pour la première fois j'ai eu une très forte envie de pleurer, puis je me suis retenue, douleur chronique c'est vrai, il faut juste que j'apprenne à vivre avec et na pas espérer que tout disparaitra si je me terre dans le premier buisson que je vois.

Tuesday, October 5, 2010

Lumière, ville, village

La lumière du petit matin ici vers 6h et demi remplit ma chambre géante de teintes oranges.

La lumière de fin de journée enrobe la ville et les champs de violacé rosé.

L'avant-midi tôt et l'après-mid tard le soleil est à un angle si bas qu'il nous eveugle de ses rayons blancs et froids.

À la télé rien, les yeux vides et le cerveau plein.

La fin de semaine est passée, je suis reposée et soudainement me revoilà assise à prendre trop de temps pour penser. J'ai besin de me garder encore plus occupée.

J'ai hâte de retourner à la maison, malgré les arbres sans feuilles et le givre du matin, l'air sec et froid qui sent l'halloween comme quand j'étais enfant. Pas de pluie ou de nuages qui nous trempent les pieds et les os, juste le froid qui me mord le bout des doigts. Les chevreuils qui sont de la même couleur que la forêt dénudée, les chauffeurs de trucks avec qui c'est si facile de rire et parler, les employés de l'hôtel qui savent tous mon nom comme si j'étais une légende ou une célébrité, jogger entre les pick ups et les chiens qui jappent et tirent sur leur chaîne jusqu'à s'étrangler, travailler dans ma roulotte mal chauffée.

Comme si j'avais deux vies et que ma vie urbaine remplie de pressions de performances sociales commencent déjà à me tracasser. Mes amis de la grande ville me manquent mais en même temps nos journées sont si différentes, comment faire pour revenir à la maison sans me sentir un peu pas assez urbaine.

On verra, pour l'instant porter la même paire de jeans et le même t-shirt trois jours de suite avec comme seuleaccessoire mes cheveux et queue de cheval, ça me va.

Monday, October 4, 2010

Gabapentin

Ça paraitra évident, mais plus je passe de temps ici plus j'aime être ici. Cette semaine je suis avec Fran, mon amie brésilienne. Et comme on s'amuse. Toutes les deux à rire pour rien. À potiner sur les gars.

Ma vie à Vancouver change, tout s'organise par internet. Quand je reviendrai j'aurai mon cheval près de la maison, beaucoup moins d'argent à dépenser, et ma coloc partira dans quelques mois.

Pour l'instant je travaille est c'est les vacances. C'est octobre et le matin tout est givré. C'est octobre et c'est l'été. Je ne peux pas l'expliquer. On travaille tous les jours 10 heures par jour mais on est libre. Pauvres et fatiguées et libres.

Ici nous sommes les reines, les princesses trentenaires qui sans le vouloir se font passer pour des jeunes poules de même pas 25 ans. Ici on détonne d'avec les filles de la place, vendredi on est sorties après le travail habillées en vêtements de terrain et en bottes à cap et toujours, encore, les princesses représentant la jeunesse, nous sommes des visions de santé et fertilité, les hommes de 19 à 40 ans qui nous paient des verres et glissent leur numéro de téléphone dans les poches de nos manteaux. Comment retourner à la vie en ville avec les fillettes en talons hauts et les nunuches en minijupe.

J'ai deux choix: rester ici et refaire ma vie avec le gars de DHL, un chauffeur de camion, un foreur, un forestier ou retourner à la maison et devenir une vieille fille d'écurie. Dur choix.

Gabapentin, comme tu me tiens, quand j'ai mal aux reins, je te croque et tu me drogues bien. Gabapentin et quelques verres et ne vous inquietez pas j'ai googlé, on ne peut pas devenir dépendant à ces pilules magiques qui m'enlèvent le mal et m'embrouillent le cerveau. La vie est belle!