Monday, June 29, 2009

Time warp

Ici ce soir je sais où je suis. Je sais ce que je fais demain, pour le 1er juillet j'ai 3 options, en fin de semaine des plans tracés mais encore et toujours des options, ensuite travail de terrain pour deux semaines, ensuite week-end à Calgary, show de musique, cheval, frisbee, bière, travail...

Je suis devenue fan inconditionnelle de hang out. Afin d'avoir un certain niveau de réussite sociale je coupe sur les activités moins essentielles... Comme lire The Economist (ayoye ayoye en retard d'environ 7 NUMEROS! Mais bon ça irait mieux si j'arrêtais de m'acheter In Touch / Star / Us Weekly. J'essaie fort de chasser le naturel, mais ça marche pas) donc lire ce prestigieux magazine sur les affaires internationales, lire des affaires avec des mots dedans genre pis des pages à numéros là (ah oui un li-vr-ee), jouer de la musique ou encore dormir. Et je ne parle pas d'aller au musée ou autre truc extravagant du genre.

Heureusement ma vie est telle que je ne peux absolument aucunement mettre mon cheval de côté. Je n'ai qu'un rêve et c'est que personne d'autre ne découvre jamais le bien que ça peut faire, avoir un ami cheval. Comme ça c'est ma petite manie à moi. BON.

Mon prof de musique m'a dit, alors que je m'acharnais sur un morceau, ou plutôt sur l'instrument pour que le son qui en sorte ressemble de ce qui avait sur la partition,... non avant de le dire il faut que j'explique que quand j'apprends à faire quelque chose, j'apprends par répétition, rage, envie de faire bien tout de suite, besoin de performer, auto-discipline et plaisir, ce tout à la fois, ou un après l'autre dans de courts moments intenses et rapprochés, dans aucun ordre précis. Bref il me regardait faire mon numéro d'intensité et il semblait épaté (ce qui bien sur me force à en rajouter une couche). Il me dit... (in english) Ouain.. j'ai jamais vu quelqu'un apprendre comme ça... ça fonctionne.. wow... (et il rit, tourmenté par ce nouveau sentiment d'admiration, impuissance et illumination). Il me dit... You would be the perfect renaissance woman if you were also doing equestrian sports.

Me voilà, donc, Parfaite Femme de la Renaissance. En l'an 2009.

Sunday, June 28, 2009

Dimanche soir, ya rien à faire, le dimanche soir

Après ma terrible fatigue de mercredi, j'ai dormi, monté à cheval, travaillé très peu. La fin de semaine s'achève et je me trouve très chanceuse d'être de retour à la maison sous le soleil, bien entourée, bien occupée.

Vendredi, samedi soir, sorties entres amis. Après tant d'années à vivre en couple et être plutôt casanière je découvre à nouveau les joies de s'asseoir autour d'une table avec de la musique trop forte et boire de la bière en disant des niaiseries qui se comprendront seulement à moitié jusqu'à ce que les lumières du bar s'allument. Activité que je pratique avec un certain succès de façon régulière depuis plusieurs mois.

Ma vision de l'amitié au quotidien (vs l'amitié de fin de semaine quand t'as un chum pis que t'as pas besoin de jamais rien planifier parce que tu fais toujours des affaires avec ton chum tout le temps) commence à se former. J'ai toujours été maladroite avec les nouveaux amis. Heureusement je dois avoir quelque chose de sympathique - amical - drôle - spécial, parce que je me fais des amis comme une grande et je suis capable de les garder, même de rester en contact avec les autres qui sont si loin. Pourtant il me semble tout le temps que je devrais en faire plus, que je vais me faire oublier, que je suis un tout petit poisson perdu dans l'océan des adultes cools qui se tiennent en gang la fin de semaine. Bon je devrais faire plus confiance aux autres, et à moi-même aussi.

Je suis en train de planifier mon été et comme je serai partie deux semaines à la fois et de retour deux semaines encore jusqu'à la fin août, mes fin de semaines sont dangereusement comptées. C'est un peu triste de voir que déjà l'été à l'air de se terminer (quand je regarde mon calendrier). Mais en même temps non. Ah oui voilà elle se pointe, je ne vous l'avais pas présenté encore, Miss Contradiction, elle et moi on est amies depuis très très longtemps. On se parle à tous les jours. Des fois elle parle à ma place.

Palpitant, je vais de ce pas chercher ma brassée dans la sécheuse.

Demain sera un autre jour, plus inspiré j'espère.

Wednesday, June 24, 2009

Journée rêvée

Il est 9 HEURES et je n'en peux plus, je dors sur place, heureusement que je suis dans mon lit déjà.

Aujourd'hui... j'ai comme on dirait rêvé ma journée. Genre.

Donc après 10 jours de travail de terrain pas si intense mais entrecoupés d'activité physique, quelque soirées alcoolisées et sommeil manquant, je suis de retour à la maison, en bas de laine sous ma méga douillette, mon gilet à capuche et les cuisses chauffées par ma batteries d'ordi.

Le problème est que j'ai frette, malgré mon expertise multicouche pour combattre le manque de chauffage dans mon appartement, creusé à même le sol. Dans le nord il faisait chaud, soleil... les moustiques étaient vigoureux, j'avais les pieds brulants dans mes bottes à caps. Quand l'avion est atterri ici cet après-midi j'étais déçue de voir des nuages gris et pesants et de l'eau dispersée en flaques sur le sol partout autour. Blaaaah

Donc ma journée de rêve à commencé lorsque je me suis fait tirée de mon sommeil profond trop tôt. Trop tôt, dis-je car l'avion était en retard, donc toute la journée s'est tout à coup rallongée, aussi troublant que ça peut paraître. En fait le temps à tendance à être élastique dans le mauvais sens quand il sagit de mes affaires.

En attendant l'avion on est allé se chercher un café, on est revenu, on s'emmerdait alors on a décidé de faire un casse-tête. Il y a environ 60 places assises dans la salle d'attente, et une table avec trois chaises et une boîte de casse-tête nous y attendait. Pendant 30 minutes on a travaillé en silence.

Dans l'avion j'ai dormi, puis il faut sortir de l'avion, marcher sur le tarmac, entre dans un autre aéroport, passer la sécurité, puisque l'aéroport de Fort Nelson est trop petit et n'a pas de sécurité. Et non pas le droit d'arriver à Vancouver sans avoir fait passer nos sacs au rayons X. Évidemment ma boîte à vélo est trop grosse et ne passe pas dans la tite machine. Commotion à l'aéroport de Dawson Creek, un bagage (C'est-tu comme ça que ça s'écrit!!) hors norme, ça a pris quelques minutes avant de décider de la procédure à suivre et quelques autres avant de l'appliquer correctement.

Pour donner quelques repères je dirais que l'aéroport de Dawson Creek est comparable à l'aéroport de Gaspé. L'aéroport de Fort Nelson... je sais pas... c'est vraiment petit... les madames écrivent au stylo sur ta carte d'embarquement imprimée sur du carton à bricoler... les étiquettes pour les bagages sont des tis cartons oranges avec des élastiques.. rien de fancy comme une collant avec un code barre... ooh non. La balance pour les sacs est une bonne vieille balance à cadran rond. Et il n'y a surtout pas de tivi qui indique si le vol est à l'heure ou quand est le prochain.

Puis j'ai bu un Sprite, mangé un tit gâteau, dormi encore et redébarqué de l'avion à Vancouver et il était déjà 3 heures de l'après-midi. Ensuite tout est vague et flou et PAF me voilà au lit.

J'ai pris une résolution pour en ce mois de juin: Arrêter de googler les gens dont je ne veux pas avoir de nouvelles!!! Très mauvaise manie.

Saturday, June 20, 2009

Mario et l'orage

A cause de l'orage on a du arrêter les forages. Tant mieux. Je prends un petit break dans la roulotte.

Ce matin on a foré dans de l'argile et les carottes de sol ont des formes carrément indécentes. J'en ai profité pour sculpter un magnifique gros pénis en argile gris, un bel engin circoncis.

Des fois c'est dur de se concentrer sur son travail.

Pourtant même si je suis d'excellente humeur aujourd'hui, j'ai cette toune déprimante de Mario Pelchat dans la tête...

et si je fore dans la pluie
tu n'y verras que du feu
de l'eau qui tombe sans bruit
que des foreurs sous les cieux

et si je fore devant toi
ce sera mon dernier cri
mais tu ne l'entendras pas
qui peut voir des foreurs dans la pluie

Thursday, June 18, 2009

Ici comme dans mes souvenirs

Tous les jours je roule 20km pour me rendre au site et revenir. Je me sens en super forme même si j'ai un peu mal aux jambes.

Le soleil se pointe quelques fois par jour, entre deux averses, ou entre les nuages gris blancs et bleus. Le paysage ici ressemble à mes souvenirs d'enfance de la campagne du Bic. Des collines vertes et jaunes qui seront bientôt couvertes de petites fraises et des averses à grosses gouttes qui se transforment en orage et le soleil revient de nouveau.

Quand on pédale entre la ville et l'aéroport on traverse une zone boisée, plusieurs rangées d'épinettes serrées, collées les unes contre les autres. Les arbres ici sont grands, malgré l'hiver qui sévit comme chez nous avec des températures plus que froides et de la neige, de la neige. Je ne sais pas pourquoi les arbres poussent si bien. Mais quand on roule entre les arbres, le vent qui nous souffle dans le visage et nous empêche d'aller trop vite, ce vent amène toutes les odeurs du bois et je repense à mon été passé en Abitibi à travailler dans la forêt. Les chemins de bois en pick-up, quatre roues, à pied. Les barrages de castor à traverser, les bleuets sauvages, les crottes d'ours, les perdrix camouflées et les crapauds qui se cachent dans les flaques d'eau. L'odeur des épinettes goûte le gin et je repense à Mel et nos soirées intoxiquées à l'alcool, à rire et des fois vomir le lendemain.

Ici la ville est toute petite et cet après-midi en arrivant au coffee shop la jeune fille avait déjà préparé mes deux verres (un pour moi et un pour un collègue). Elle a vu mon pick-up et elle savait ce que j'allais commander, deux double-shot americanos in a small cup. Au magasin où on est allé chercher nos crayons, papier collant, brocheuse, etc, ils m'ont demandé où je m'étais caché cet hiver comme ça faisait longtemps qu'ils ne m'avaient pas vu. Ici je travaille fort, les journées passent vite mais le temps passe comme il doit passer dans une petite ville. Aujourd'hui je me suis rappelé mon été passé à Murdochville et comment on s'est amusé, à sortir à l'Equinoxe, comment je me sentais chez moi avec tout le monde qui me reconnaissait et m'accueillait chez eux.

Hier on est sorti au bar, trop tôt pour une petite ville. À 10 heures le bar était vide. À minuit le bar était déjà plus rempli, je regardais les jeunes (haaaa ha je vieillis) danser et boire et je suis devenue toute nostalgique du temps où Chantal et moi on sortait au Chiffre de Nuit à toutes les semaines, juste nous deux ou avec la gang de fille. J'ai repensé aux joies de sortir à Rimouski un soir de semaine quand j'avais 17 ans.

J'aime les petites villes, l'odeur des épinettes, les collines vertes sous les nuages bleus, mes souvenirs plein la tête et tout ce qui m'arrive aujourd'hui.

Sunday, June 14, 2009

Vivi Go Home

Toute la fin de semaine au cheval, en concours. Rien de mieux pour moi.

Après trois verres de vin ce soir je devrais faire mes valises pour demain mais ça ne me tente pas du tout, du tout.

Demain je pars pour 3 à 10 jours (haha j'aime mieux en rire) pour superviser des forages, parler au client, au contracteur, faire caca dans la toilette de la roulotte ATCO, aller en vélo à l'aéroport, m'ennuyer de mon cheval, pas dormir assez, travailler trop. J'ai hâte.

Ce soir en revenant de l'écurie sur Highway One je me suis encore rappelé d'un rêve que j'ai fait l'an dernier. À chaque fois que je passe à cet endroit, en revenant vers la ville, ça revient. Sur l'autoroute après le Port Mann Bridge on roule devant un ikéa, un mcdo, une salle de spectacle qui à l'air bien triste entourée de grandes surfaces et fast food. Puis quelques tours à condos et hôtels. Puis l'autoroute est entourée d'un boisé, étrange avant l'arrivée de la ville, des grattes-ciel et de la boule illuminée de Science World.

Donc la "stretch" d'autoroute entourée du boisé me rappelle toujours ce rêve. Je revenais de Fort Nelson et l'avion de CMA devait faire un atterrissage d'urgence. À cet endroit sur l'autoroute. Et l'avion atterri et glisse et glisse sur l'asphalte. Et moi je n'en peux plus, je veux revenir à la maison, je sors de l'avion, marche un peu, trouve une voiture, saute dedans et commence à conduire vers la ville.

Si je savais c'est où exactement la maison, je ferais exactement la même chose.

Thursday, June 11, 2009

La patate au four

Moi et le chat, en habit d'été, on s'est tenu compagnie ce midi.

Rien à rajouter. On aurait pu avoir une chicane, une embrouille, un imbroglio, une impasse, un moment charnière, un tournant dans nos vies, une porte qui se ferme pour mieux en ouvrir une autre. Mais non, je crois que je suis un peu faible, ou très faible, finalement. Je laisse aller. J'ai pas envie de me promener seule une ou deux fois par semaine sur mon heure de lunch.

J'ai pas envie de le partager non plus, mais le problème c'est que je sais pas de quoi j'ai envie.

Des fois j'ai de la peine et des fois j'ai le coeur serré, on dirait que c'est une patate au four qui a trop cuit, on dirait que mon papier d'aluminium est étouffant, on dirait des fois que ça prendrait juste une petite pichenotte pour que toute la chair blanche et brulante de ma patate chaude se répande dans la cuisine, sur la table, le plancher, le tiroir à couteaux, dans les étagères et sur les assiettes et dans les verres et les coupes à vins. Ça prendrait des heures à nettoyer. Ça sécherait et durcirait par petites mottes et pendant des mois on en retrouverait des morceaux un peu partout.

Dans Yaletown tout le monde se promène avec son petit caniche en laisse, ils sont tous pompeux, trottinent la tête haute, avec un collier en cuir autour du cou assorti à la sacoche de madame ou à la ceinture de monsieur.

Moi je zigzague avec mon chat de ruelle, un chat gris tigré, rayé noir, comme il y en a des milliards de millions. Le chat il fait ce qu'il veut quand il veut où il veut et des fois il vient faire un tour pour voir si je peux lui gratter le derrière des oreilles pour une petite heure. C'est correct. C'est ça un chat.

J'ai les yeux caché derrière mon toupet trop long et le vent pousse mes cheveux qui poussent et frisent. J'ai les jambes et les épaules au soleil et je me rentre le ventre en marchant et je me dit que les passants se disent que c'est mon chat à moi et moi la petite poule, je deviens nunuche un peu mais c'est tellement bon d'avoir de l'attention.

Ouin

désespérant

désopilant

c'est juste en attendant

(en attendant quoi? oups ça c'est pas moi c'est ma conscience qui parle)

BON

Finalement j'en avais des choses à dire...

Cette fin de semaine et la semaine prochaine et l'autre semaine je serai loin, loin, loin et je serai occupée, occupée, à travailler, cuisiner, passer du bon temps avec de bons collègues. Il parait que je vais jouer du ukulele a un "open mic" la semaine prochaine. Je sais que je vais en vacances-travail, à 10-12 heures par jour on devient vite délirant et j'ai hâte de faire des jokes plates et me trouver drôle et trouver tout le monde drôle et travailler en équipe, être fière de nous, un autre monde bientôt où tout est fait en groupe et on se chamaille un peu mais on revient avec des histoires incompréhensibles, impossibles à oublier.

Cette année je suis en charge et j'apprends à déléguer et prendre le devant. J'ai de la pression mais je sais que je vais tout réussir encore une fois.

Cette fin de semaine je pars en concours et j'ai un peu la chienne. J'espère qu'on est prêts et qu'on fera bonne impression. Je sens que ça va bien marcher, rouler, fonctionner.

Ce soir je vais au lit et je vais dormir comme une championne!

Vivement demain... et après demain... et la semaine prochaine... et le reste.. de mes jours... vivement la vie.. vive la vie... viv.. vi v v

Wednesday, June 10, 2009

Type chien

Fin de semaine 1
viv 0

Pas encore remise.

Semaine de fou à planifier la prochaine semaine de fou.

J'angoisse car j'ai dépensé 400$ pour participer à un concours en fin de semaine prochaine et mon cheval a besoin de se faire vermifuger, clipper, trimer les pieds, je ne sais même pas si je pourrais y aller, la proprio a disparu, pas de nouvelles.

A part de ça, pas le temps de m'emmerder, je vieillis trop vite à mon goût, oups je veux dire le temps passe trop vite! Euh non ça passe pas trop vite, en fait tant mieux si ce moment d'inertie dans ma vie personnelle passe vite comme ça ça parait moins.

Le chat est vraiment un chat, je pense que je suis plus type chien finalement. Ça sonne bizarre non?

J'ai mal partout, je suis rackée d'un surplus d'activité physique inhabituel pour moi... et... de grâce... quelqu'un FAITES MOI DORMIR! j'aimerais que ma mère soit là pour s'inquiéter et me chicaner quand je ne vais pas au lit assez tôt. Elle pourrait aussi m'entendre rentrer à 4 heures du matin et me rappeler que je pourrais faire d'autre chose de mes soirées le lendemain, moi avec un mal de bloc incroyable à la table pour souper parce que j'ai dormi toute la journée jusqu'à deux heures de l'après-midi.

work work work j'y retourne

Thursday, June 4, 2009

Je suis une souris

Dans le party plane en revenant j'étais assise sur le neuvième banc, sur la toilette, entre les bagages et le petit mur derrière lequel les VIP parlaient de tout et de rien. J'ai bu un thé glacé, mangé des pinottes, une barre de chocolat. Quelqu'un a sorti la bière (incluse dans le vol nolisé). Tout le monde a ouvert sa canette en faisant pschhhhh et en rigolant. Moi je m'étirais le cou pour essayer d'être dans le party mais je devais être assise près du moteur parce que j'entendais absolument rien. Alors je me suis rassise, sur la toilette et devant la porte qui devient un petit escalier pour sortir de l'avion quand on aura atterri. J'ai lu mon roman policier (acheté usagé à 2$) et puis j'ai fait une petite sieste, assommée par la journée au soleil et la cream ale bien fraiche. Quand je me suis réveillée on survolait de très près les montagnes. J'ai vu les sommets rocheux pointus qui poussent sur les montagnes enneigées. Vue de haut, les montagnes sont dangereusement abruptes. Je me suis demandé où on pourrait faire un atterrissage d'urgence... Des pics rocheux gris, noirs, à l'infini. Des épinettes qui poussent par miracle sur les neiges éternelles. De haut on voit leur ombre et soudainement on réalise à quel point les montagnes sont anguleuses, pas encore sculptées par l'érosion, jeunes et fortes, insouciantes.

Puis soirée plus qu'agréable en bonne compagnie et journée intense au travail. Réunions avec les client, le contracteur, oui oui je vais préparer ceci cela, oui pas de problème ceci sera prêt demain, cela mercredi prochain. Oui bon Mr le contracteur hein nous on voudrait que ça se passe comme ça, oui on en discutera avant de commencer les travaux, oui oui. Je devrais aller me coucher pour être fraiche et cohérente demain. Mon niveau de stress augmente mais j'aime ça.

L'été est là et pour les 6 prochains mois je deviendrai mon travail. Étrange sensation confortable et légèrement effrayante.

Ce soir ultimate frisbee, j'ai eu chaud, j'ai sué, je suis retourné à la maison en vélo, j'ai fait un bon chili, ouvert une bière, voila, ma vie que j'étale. J'ouvre mon coeur et mon âme, vous savez tout de moi.

Fait intéressant, mon quartier, sillonné en vélo, n'est plus le même. À pied je me promène dans un quartier tranquille. En vélo c'est lumineux, rapide, des autobus, des taxis, des gens sur les terrasses, le soleil se couche, les lampadaires s'allument, les panneaux des restaurants brillent sur fond de ciel petit bleu et orangé rosé violacé.

Pour terminer
Un poème mélangé
Je suis bien inspirée

A part de ça rien, rien
tigalop demain
samedi
activités indéfinies
dimanche oh oui
ultimate frisbee

Dodo quand?
sommeil manquant
J'envie Chantal
qui dors qui dors

Mon ordinateur m'aspire
mon clavier m'inspire
J'ai les yeux
en forme d'écran plat
Je suis une souris
sans fil
à batterie
AA
Ah

Tuesday, June 2, 2009

La toilette de la roulotte ATCO

Il fait chaud ici, soleil, humide, je sue sous mon casque de velo et la plage est pleine a craquer de bikinis, de craques de sein et d'hommes en torse.

Aujourd'hui, ce midi, j'ai assiste a ce qui ressemblait a un concours de mangeage de sandwich sur la terasse de PHAT a cote du bureau. Les deux gars avec qui j'etais se sont gracieusement empiffres. J'avais l'air d'une anorexique avec mon grilled cheese, meme si c'etait un double-decker (2 etages) cheddar-mozzarella.

La semaine derniere j'etais a Fort Nelson pour le travail et entre deux journees bien remplies nous avons eu une soiree "boisson". Donc apres la journee dehors mercredi dernier je suis alle m'entrainer au gym du Super8, puis aller rejoindre les boys dans la chambre de Mike pour savourer une boisson rafraichissante en ecoutant le hockey. Trois boissons au cidre (vraiment pas sure de ce que j'ecris) plus tard, nous sommes en route pour le RoadHouse ou le BackRoads, bref le restaurant le plus plusse loin, a l'autre bout de la ville, au moins 15 minutes de marche. En arrivant comme j'etais de bonne humeur et pompette j'ai decide que tout le monde allait boire un Bloody Ceasar et qu'on allait avoir un "drinking contest". Bon bon on a bien rigole, sauf moi le lendemain qui avait le coeur sur la flotte.

Puis la fin de semaine est arrivee et j'etais de nouveau en ville. Samedi soir autre soiree memorable ou je ne me rapelle pas de grand chose, a part que j'ai rien paye, que j'ai pas arrete de parler de mon cheval a qui voulait bien l'entendre et que j'ai eu droit a mon deuxieme mal de coeur de la semaine.

Decidemment l'ete, c'est pas facile a vivre.

Demain je repars pour Fort Nelson, aller-retour pour une journee cette fois. Fort Nelson c'est loin en titi et il faut vraiment vouloir pour faire le trajet en une journee. Donc nous avons nolise un avion. On decolle a 7h AM demain et on revient a 19h30. Moi et les boys. Mon boss, des collegues et les clients. Dans mes reves les plus fous, l'avion se transforme en "party plane" alors que nous volons au-dessus des coastal mountains, le cafe baileys coule a flot, tout le monde est ami, il y a de la musique, on s'amuse comme des fous. J'imagine que ce sera legerement different.

Pour le travail de terrain cet ete on s'est fait installer une belle roulotte. Une belle roulotte ATCO de chantier de construction juste pour nous. J'ai vraiment hate de la voir demain. Aujourd'hui le plombier est venu faire un tour a la roulotte et la toilette a ete installee. Comme par hasard, tout d'un coup, comme ca, pour rire, les blagues pipi-caca se sont mises a deferler parmi les gens du bureau. La meilleure? J'ai ete designee comme personne qui voudrait probablement le plus etre la premiere a couler un numero 2 dans la nouvelle toilette. Non mais! haha, voila maintenant je sais ce qu'ils pensent de moi...

Ca ma fait bien rire.

Monday, June 1, 2009

poesie du lundi

pas d'accent sur mon clavier anglo

aujourd'hui
lundi
nouvelles bobettes
demain
rien
de neuf
je crois

mercredi
avion nolise
jeudi
lunch entre amis

puis
anxiete de fin de semaine
qui passe trop vite
anxiete de separation
quand mon telephone
est silencieux
trop longtemps
j'attends

coup de soleil
lendemain de veille
mal au corps
trop de sport
fatiguee

et dimanche soir
de la ripe plein les cheveux
couchee au frais
lundi prochain
va arriver enfin